Le samedi 9 novembre 2024, les forces de défense et de sécurité tchadiennes ont mené une vaste opération militaire contre la secte terroriste de Boko Haram, dans le cadre de l’« Opération Haskanite ».
En effet, selon un communiqué de l’état-major général des armées publié le lendemain, cette action a permis de neutraliser 96 membres de Boko Haram. Au cours des affrontements, les troupes tchadiennes ont saisi 107 armes individuelles, 3 armes collectives, et ont aussi réussi à détruire 6 pirogues utilisées par les insurgés pour se déplacer. Malgré ce bilan positif, l’armée déplore la perte de 17 de ses propres soldats, tués au combat. Trente-deux (32) autres militaires ont par ailleurs été blessés et ont été évacués vers la capitale N’Djamena pour y recevoir des soins. Interrogé sur ces combats, le porte-parole de l’armée, le général de brigade Chanane Issakha Acheikh, s’est voulu rassurant : « La situation est totalement sous contrôle », a-t-il affirmé, précisant que les forces tchadiennes poursuivaient leurs efforts pour traquer les derniers éléments de Boko Haram, désormais « en débandade ».
Il faut noter que ces affrontements interviennent deux semaines seulement après l’attaque d’une base militaire qui avait fait une quarantaine de morts parmi les soldats tchadiens, et qui avait conduit le président Mahamat Idriss Déby à lancer en représailles l’opération « Haskanite ».
Dans un message publié, le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno, a tenu à rendre hommage aux «martyrs tombés en défendant la patrie ». Avant l’opération, il avait passé une dizaine de jours dans la région du Lac Tchad pour superviser les opérations et réorganiser les troupes en vue d’une prochaine offensive contre les jihadistes.
Samiratou KASSOUMOU
