La coalition de quelques partis politiques et de la société civile dénommée « Nous le peuple » appelle la population tchadienne à une opération « ville morte » lundi 26 février sur toute l’étendue du territoire pour manifester contre l’augmentation des prix.
En effet, cette action d’une ville morte lundi, à l’appel de la coalition « Nous le peuple », vise à réclamer au gouvernement tchadien de trouver des solutions aux multiples maux, et surtout à la cherté de la vie et à la mal-gouvernance de l’État. L’appel a été lancé au cours d’une conférence de presse samedi 24 février à Ndjamena, capitale du pays.
Pour Yaya Dillo Djérou Bétchi l’un des porte-paroles de cette coalition « La junte prend plaisir à creuser davantage la plaie déjà béante de la vie quotidienne des Tchadiens. Nous avons jugé utile, dans un premier temps, d’apporter notre soutien total et d’appeler les Tchadiens à observer cette ville morte de manière sévère, afin d’envoyer le message fort à la junte que nous ne sommes pas un peuple lâche et que nous n’allons pas nous laisser piétiner », assure-t-il au micro d’Olivier Monodji, correspondant à Ndjamena.
« Surtout, c’est aux commerçants de fermer toutes les boutiques, aux transporteurs de garer les véhicules et montrer que nous sommes prêts à dédier une petite journée pour sauver nos vies qui, certes, compte tenu de la précarité de beaucoup de Tchadiens, de beaucoup de ménages, fera du mal. Mais nous sommes conscients que si on laisse la junte continuer de cette manière, elle va nous torturer encore davantage pendant les décennies à venir », ajoute-t-il.
Samiratou KASSOUMOU