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Société

Tracasseries policières et municipales : La FESCOVEMAB tire la sonnette d’alarme

« Les réformes sont bonnes, mais leur application sur le terrain nous étouffe », dit le SG Yevi

Dans une interview exclusive à cordée à BL TV, Guillaume Accrombessi Kodjo Maxien YEVI, secrétaire général de la FESCOVEMAB, a tiré la sonnette d’alarme sur les conditions de travail difficiles des chauffeurs de transport au Bénin. Malgré son soutien aux réformes du gouvernement Talon, le syndicaliste dénonce des tracasseries systémiques qui entravent leur activité et appauvrissent les conducteurs.

Une fédération historique mais mise à l’écart

La Fédération des Syndicats des Conducteurs de Voyageurs, d’Entreprises et de Marchandises du Benin (FESCOVEMAB) a été créée en 1997 par décret. « C’est pour bien collaborer, pour bien discuter et savoir ce qui mine notre secteur », explique M. Yevi. Pourtant, la fédération se dit aujourd’hui mise à l’écart : « Notre fédération est déclarée au ministère de l’Intérieur mais on nous laisse. On ne nous invite plus aux réunions. On ne sait pas qui a changé la donne. »

Des tracasseries policières en réseau

Le syndicaliste dresse un tableau accablant du harcèlement quotidien subi par les chauffeurs. « Quand tu quittes chez moi (Lokossa, ndlr) jusqu’ici (Cotonou, ndlr), quand tu fais 5 km, tel arrondissement, tel policier… et on prend le nom », dénonce-t-il. Il décrit un système organisé : « Vous prenez ce côté-là, au moins quand tu vas de Calavi, il y a 10 postes. […] Le plus bas, c’était 3200 FCFA, le plus haut 6400 FCFA, mais aujourd’hui tu vas payer jusqu’à 15 000, 100 000, 39 000 FCFA. »

L’absence de tarification claire

M. Yevi soulève également le problème de l’absence de tarification officielle claire. « Quel est le tarif normal ? Ce n’est jamais fixé jusqu’au jour d’aujourd’hui. Nous sommes en l’air. L’essence quand c’est trop cher, c’est 700 FCFA, quand c’est moins cher, c’est 600, 500… Comment celui qui a pris un contrat pour nourrir sa famille va payer ? »

Un appel aux autorités

Le secrétaire général révèle avoir saisi le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané qui leur a conseillé de « taper à toutes les portes ». Un conseil qu’ils suivent méticuleusement : « Quand on écrit, on met en amplification. Maintenant, pour dire : telle personne, ça fait des semaines, ne nous a pas invités. »

Malgré ces difficultés, le syndicaliste maintient son soutien aux réformes : « Nous à notre niveau, au niveau de la FESCOVEMAB, nous sommes 100% avec le gouvernement. Il faut être aveugle pour ne pas voir ce que nos routes veulent : du bon goudron pour voyager. »

Des conséquences sociales graves

Ces tracasseries ont un impact social direct : « Certains chauffeurs ont encore leurs enfants à la maison parce que les voitures sont garées devant les commissariats. » le SG Yevi conclut par un appel urgent : « Nous demandons au gouvernement d’appeler ses ministres…. » pour un règlement rapide de cette situation.

AY

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