Le président américain Donald Trump a créé le suspense mercredi en annonçant un accord imminent entre Israël et le Hamas pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, et une probable visite dans la région dès ce week-end. La scène, inhabituelle, s’est jouée en public à la Maison Blanche : son secrétaire d’État, Marco Rubio, lui a remis une note manuscrite l’informant que l’administration était « très proche » d’un accord et demandant son « autorisation » pour l’annoncer en premier sur Truth Social.
Une annonce théâtralisée à la Maison Blanche
Alors qu’il participait à une table ronde sur un autre sujet, Donald Trump a été interrompu par l’arrivée impromptue de son chef de la diplomatie. Les photographes ont saisi l’instant où le président lisait la note de M. Rubio, sur laquelle on pouvait lire les mots « très proche » soulignés, suivis de la demande stratégique : « Il nous faut votre autorisation pour un message sur Truth Social bientôt pour que vous puissiez annoncer l’accord en premier. »
« Je m’y rendrai peut-être vers la fin de la semaine, peut-être dimanche », a déclaré M. Trump, évoquant un déplacement au Moyen-Orient dont l’Égypte serait la probable destination. Il n’a pas exclu une visite dans la bande de Gaza elle-même, dévastée par deux ans de conflit.
Un timing crucial autour des otages
Sans fournir de détails précis sur le calendrier, le président américain a laissé entendre que son voyage pourrait survenir « peut-être avant la libération des otages ou juste après ». Cette déclaration renforce l’idée que la libération des personnes capturées lors de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas constitue un pilier central des négociations.
Le plan américain, dévoilé le 29 septembre, prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages contre des prisonniers palestiniens, une retrait progressif de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.
Des signaux encourageants et une invitation
Les déclarations de Washington font écho aux propos « très encourageants » du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays joue un rôle clé de médiateur. Ce dernier a d’ores et déjà invité son homologue américain à « assister à la signature » de l’accord si ce dernier est finalisé.
« Nous avons une excellente équipe sur place, d’excellents négociateurs », a salué Donald Trump, tout en reconnaissant que « malheureusement, l’autre partie dispose également d’excellents négociateurs ». Malgré cette concurrence, l’optimisme semble de mise à Washington, laissant espérer une issue proche à un conflit qui dure depuis plus de deux ans.
WM



