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Politique

Zéro tolérance pour la corruption dans le secteur phytosanitaire : Le gouvernement Talon met fin aux dérives

Le gouvernement béninois a porté un coup sévère à la corruption administrative lors du Conseil des ministres du 2 juillet 2025. Un audit accablant a révélé que des agents publics détournaient leurs missions régaliennes pour proposer illégalement des services phytosanitaires payants, normalement réservés au secteur privé. Une décision ferme a suivi : l’interdiction totale de ces pratiques, avec sanctions à l’appui. 

Selon le rapport présenté en Conseil des ministres, des fonctionnaires chargés du contrôle, de l’inspection et de la certification des produits agricoles profitaient de leurs missions officielles pour vendre des prestations parallèles : 

– Désinsectisation, fumigation, dératisation ; 

– Démoustication, désherbage chimique ; 

– Gestion des nuisibles dans les cultures et stocks. 

Ces activités, strictement réservées aux entreprises agréées par le ministère de l’Agriculture, généraient des revenus occultes. Au port de Cotonou, des armateurs dénoncent des demandes de pots-de-vin allant jusqu’à 16 000 € par navire, sans reçus officiels. « Ces dérives constituent une corruption insidieuse, portant gravement atteinte à l’éthique administrative », a martelé le gouvernement. 

Face à ces pratiques, le Conseil des ministres a pris une mesure radicale :  

– Interdiction formelle aux services techniques publics d’offrir des prestations phytosanitaires payantes ; 

– Sanctions systématiques contre les contrevenants, sous la supervision du ministre de l’Agriculture. 

Le rappel est sans équivoque : seuls les opérateurs titulaires d’un agrément professionnel peuvent exercer ces activités. Le ministre de l’Agriculture est chargé de faire respecter cette règle, mettant fin à des années de tolérance implicite. 

Cette affaire s’inscrit dans un vaste chantier de restauration de l’intégrité administrative lancé par Patrice Talon : 

1. Contrôles renforcés dans les secteurs à risque (après le scandale du récépissé du Parti Libéral) ; 

2. Protection des lanceurs d’alerte et sécurisation des mécanismes de signalement ; 

3. Formations obligatoires à l’éthique pour tous les agents publics. 

Le gouvernement envisage désormais de : 

✅ Généraliser les audits dans d’autres secteurs sensibles ; 

✅ Étendre les réformes anticorruption aux collectivités territoriales ; 

✅ S’aligner sur les standards internationaux (OCDE, ONUDC) en matière de transparence. 

Cette politique rejoint les engagements du Bénin dans le Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP), où 57% des mesures anticorruption ont été jugées « ambitieuses ». 

Avec cette décision, le gouvernement Talon affiche sa détermination à assainir un pilier économique clé. Le secteur agricole, vital pour le Bénin, ne peut souffrir de pratiques opaques qui découragent les investisseurs et pénalisent les acteurs privés légitimes. « Il n’est pas concevable que ces déviances se poursuivent », a insisté le Conseil des ministres. Un message qui résonne comme un avertissement à toute l’administration.

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