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Politique

Élections professionnelles du 24 janvier prochain : Ce que veulent KASSA MAMPO et les siens

Le 24 janvier, ce sera le vote pour la troisième édition des élections professionnelles dans notre pays. Elections qui vont permettre de connaitre les centrales et confédérations les plus représentatives.

A l’heure de la campagne, les centrales et confédérations rivalisent d’idées afin de ratisser large pour pouvoir sortir vainqueur de ces élections. Sur le terrain le Secrétaire général de la CSTB Nagnini KASSA MAMPO, ne cesse de rappeler aux travailleurs et au peuple béninois le combat de sa centrale. Ce qui passe par le rappel des raisons pour lesquelles la CSTB est dans la course pour ces élections professionnelles. Ci-dessous son message.

CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB)

03 B.P. 932 Cotonou

Tél. : (00229) 67-08-61-14 (00229) 67-40-68-00 (00229) 64-58-00-86

                     Email : cstbsn@yahoo.fr / SiteWeb : WWW.CSTB.bj

MESSAGE AU MEETING D’OUVERTURE DE CAMPAGNE

Camarades travailleurs,

La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin vous souhaite la bienvenue à la Bourse du Travail de Cotonou pour prendre part à ce meeting de lancement de la campagne électorale pour la 3ème édition des élections professionnelles nationales des travailleurs salariés du Bénin.

Après avoir rappelé le contexte dans lequel se déroulent ces élections professionnelles nous mettrons un accent particulier sur les objectifs que les travailleurs doivent viser à travers ces élections : celui de se mobiliser pour la satisfaction de leurs revendications.

1-            Contexte socio-politique dans lequel s’organisent les élections professionnelles nationales.

Avec l’avènement du pouvoir de la rupture en avril 2016, les conditions socio- économiques des travailleurs et des populations de notre pays qui étaient déjà précaires se sont exacerbées. Le nouveau régime politique a entrepris des réformes qui ont érodé le pouvoir d’achat du béninois et ont remis en cause l’essentiel des acquis démocratiques notamment les droits politiques et syndicaux. Désormais notre pays vit dans une situation de monolithisme politique à caractère autocratique où on est allé jusqu’à la nomination des députés et des maires avec tout ce que cela entraine comme conséquence dans la vie des citoyens.

Les travailleurs salariés ont vu leurs droits acquis de hautes luttes arrachés par le régime de Patrice TALON. Le droit de grève arraché aux travailleurs de la santé et aux paramilitaires et réduit à 10 jours par an pour les travailleurs des autres secteurs. D’autres lois scélérates sur l’embauche suppriment les contrats à durée indéterminée et précarisent l’emploi public et privé au Bénin. Les travailleurs meurent de faim. Ils ne connaissent aucune augmentation de salaire pendant que les politiques se taillent la part du lion aggravant ainsi la pauvreté et la misère des travailleurs. La dépendance coloniale politique, culturelle, économique et monétaire vient enfoncer le clou. Et c’est dans ces conditions que le pouvoir de la rupture se refuse depuis 2016 de satisfaire aux revendications des travailleurs. Au contraire il a créé de nouvelles difficultés avec ses diverses réformes assassines. Des organisations syndicales en allant signer la charte du dialogue social avec le pouvoir, ont compromis la satisfaction des revendications des travailleurs. C’est dans ces conditions qu’intervient la 3ème édition des élections professionnelles nationales des travailleurs salariés.

2-            Organisation des élections professionnelles nationales, 3ème édition.

Après la première édition en 2001 et la 2ème édition en 2006, les préparations de la 3ème édition des élections professionnelles nationales ont commencé depuis février 2020 avec l’installation d’une commission tripartite qui a relue les décrets et arrêtés relatifs aux élections professionnelles.

Après signatures des décrets et arrêtés et installation du comité électoral national (CEN) le gouvernement a décidé de changer les règles du jeu au cours du jeu en introduisant le vote électronique et l’implication de la CENA.

C’est grâce à vos diverses réactions de dénonciation et de protestation en soutien aux prises de positions répétées de la CSTB que le gouvernement n’a pas organisé sa mascarade électorale le 10 décembre ni le 23 décembre 2020.

De même nos diverses pressions conjuguées ont poussé l’opérateur technologique de la présidence à se retirer pour incapacité d’organiser un vote électronique pour des milliers de travailleurs.

Après cela, le gouvernement nous a annoncé avoir pris contact avec un opérateur estonien qu’il a retenu unilatéralement. Jusqu’à ce jour le Comité Electoral National n’a jamais rencontré ce dernier ni son représentant. La phase d’affichage des listes électorales est venue confirmer la volonté manifeste du gouvernement d’organiser un simulacre de vote pour effectivement nommer des Centrales et Confédérations dont les responsables affichent ouvertement leur complicité à travers leur empressement à vouloir voir s’organiser le vote électronique sans liste électorale fiable.

3-            Objectifs de la CSTB en participant aux élections.

Vu le contexte social, nous avons rappelé l’objectif principal qui doit préoccuper les travailleurs à s’organiser et à se mobiliser pour la satisfaction de leurs revendications. Ainsi la victoire de la CSTB à ces élections lui donnera davantage de force et de moyens pour qu’elle continue de soutenir les luttes des travailleurs pour la satisfaction de leurs revendications.

Camarades travailleurs, ce qui préoccupe donc la CSTB est la question suivante :

Comment allez-vous vous organiser pour imposer au pouvoir affameur et liberticide de Patrice TALON la satisfaction de vos revendications.

Vous avez entendu le Président Patrice TALON depuis Sinendé demander aux populations de marcher pour dénoncer la mauvaise gestion et protéger les biens publics. Il faut effectivement marcher et même faire grève pour protéger les biens publics et exiger la création des conditions économiques qui créent des emplois et augmentent nos ressources et notre pouvoir d’achat.

Vous avez entendu à l’Assemblée Nationale un cadre démontrer comment le citoyen est grugé par la France à cause du F CFA. Il a dit que si tu as 100F en  poche, 80F vont au trésor français. Des 20 F restant une partie va dans la poche de certains privilégiés du pouvoir. C’est pourquoi les travailleurs doivent soutenir la lutte pour la création d’une monnaie béninoise sur les ruines du CFA pour développer l’économie béninoise. De même nous devons nous battre pour nous instruire dans nos langues nationales afin que nous puissions être véritablement indépendants.

Camarades travailleurs en attendant de répondre à la question de comment nous organiser pour obtenir la satisfaction des revendications, je rappelle en condensé ces dernières :

–              Abrogation des lois scélérates ;

–              Libération des syndicalistes en prison ;

–              Réintégration des travailleurs radiés de la fonction publique ;

–              Satisfaction des revendications sectorielles.

Voilà les revendications essentielles que vous devez enrichir dans le combat pour de meilleures conditions de vie et de travail.

Cotonou, le 15 janvier 2021

Le Secrétaire Général Confédéral

Nagnini KASSA MAMPO.

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