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Politique

Affaire Georges Bada : convocation de presque tout le collège médical : À QUOI JOUE LE GOUVERNEMENT ?

(Deux professeurs, un infirmier auditionnés et gardés jusqu’à tard dans la nuit avant d’être mis sous convocation comme trois autres)

Les éminents professeurs Adjien, Vigan et l’infirmier surveillant de neurologie, Kpaki ont raté de peu un déferrement nocturne hier. En effet, convoqués puis auditionnés hier dans les locaux de la brigade criminelle, ces médecins du Cnhu ont été simplement gardés sans raison jusqu’à presque tôt ce matin aux environs de zéro heure avant d’être libérés chacun avec une convocation pour revenir aujourd’hui à 10 heures.

Comme eux, Agbokpanzo et deux autres médecins sont aussi convoqués pour aujourd’hui pour être auditionnés. Sur quoi précisément, personne ne sait. Leur reproche-t-on d’avoir conclu de ce que le tableau sanitaire de Georges Bada à la lumière de notre plateau technique, mérite une évacuation ?

Ou bien veut-on les rendre coupable d’avoir sorti le mot évacuation qui a prouvé au détenu malade Georges Bada qu’il n’avait plus de chance de vie s’il se laissait dans cette attente artificielle du blocage de son dossier d’évacuation ?

De ce qu’on sait, le ministre de la santé, le professeur Benjamin Hounkpatin, collègues des médecins convoqués, aurait fait son devoir en transmettant à qui de droit, son collègue ministre de la justice, la conclusion des soignants du prisonnier et qui fait office de requête de son avocat à l’endroit du gouvernement du Bénin de voir partir son client pour revenir une fois sauvé.

Dès lors, on se demande le crime commis par les éminents professeurs pour subir cette épreuve de nerfs dont ils font l’objet. À quoi répond cette pression qu’on fait sur ces médecins ?

La journée aujourd’hui promet d’être très tumultueuse à la brigade criminelle voire même à la Criet. Mais ce serait dommage si le gouvernement en arrive à cette extrémité contre des hommes qui n’ont fait que leur devoir comme le recommande le serment d’Hippocrate qu’ils ont prêté.

Ce n’est pas interdit que ces médecins soient auditionnés dans le cadre de l’enquête préliminaire de la disparition de leur patient. Mais retenons qu’ils n’étaient ni formés à la surveillance policière d’un patient ni soumis à répondre d’une éventuelle disparition de quelque patient.

Qu’on les écoute mais qu’on les respecte. La presque garde à vue dont les deux professeurs et le surveillant Kpaki ont été l’objet hier, n’a rien de plaisant.

À suivre.

Aboubakar Takou

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