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Benin

Affaire Houndégnon : Le Parquet réclame deux ans ferme contre l’ex-DGPN pour incitation à la rébellion

« Si vous n’êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps »

Le couperet est tombé ce lundi 28 avril 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le premier substitut du procureur a requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de deux millions de francs CFA à l’encontre de l’ancien directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon.
M. Houndégnon et son coaccusé, Camille Amoussou, étaient appelés à la barre depuis 14h39. Ils sont poursuivis pour « incitation à la rébellion » et « harcèlement par voie électronique ».
Au cours de ses réquisitions, le ministère public, représenté par le premier substitut du procureur spécial Armand Donald Reagan Hounguè, a souligné que l’affaire a été portée devant la CRIET suite à l’interpellation de Louis Philippe Houndégnon en novembre 2024. Cette interpellation faisait suite à plusieurs interviews publiées dans lesquelles l’ancien haut gradé de la police remettait en cause la Constitution et affirmait avoir reçu des propositions de coup d’État contre le pouvoir en place.
Le procureur a insisté sur le fait que tout agent public, en fonction ou à la retraite, doit mesurer ses propos, d’autant plus que Louis Philippe Houndégnon est un ancien directeur général de la police nationale, reconnu pour son professionnalisme et sa maîtrise des armes. Le ministère public a également relevé que l’ancien Dgpn avait procédé à un recensement de plusieurs hauts gradés béninois au sein de divers corps armés à travers son mouvement dénommé « 11/12 ». Selon l’accusation, Houndégnon, par ses déclarations, a incité la population à se soulever contre les dirigeants actuels du Bénin et a manqué à son devoir de réserve en tant qu’ancien haut responsable de l’État. Citant une formule percutante, le procureur a déclaré : « Si vous n’êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps ».
Concernant le coaccusé, Coffi Camille Amoussou, le ministère public a requis la relaxe pure et simple.
Les plaidoiries de la défense devraient apporter de nouveaux éléments dans cette affaire qui tient en haleine l’opinion publique béninoise.

Alassane IMOROU SANDA

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