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Politique

Arrestation de Madougou, abandon des communes du Septentrion et guerre au soja pour le coton : POURQUOI TALON EST L’ANGE, YAYI LE DIABLE

(Essayons maintenant de réfléchir par la tête et non avec le cœur)

C’est vrai que cela frise la folie de voir le président Talon dédouaner de toutes les misères faites aux compatriotes qui ploient sous le poids de la misère faite au soja pour contraindre à la culture du coton pendant que des communes sont délaissées contrairement aux villes telles que Ouidah, Abomey et autres, sans compter que la plupart des interpellés de la crise de l’élection présidentielle de 2021 toujours gardés en prison, sont aujourd’hui uniquement d’une seule région.

La réalité est là triste que c’est l’ancien président Boni Yayi qui a tout d’une gueule de coupable. Et pour cause:

SUR LE PLAN POLITIQUE

Qui a défait l’aura du candidat Robert Gbian dans la période 2014-2015 avec les moyens de l’État quand l’étoile de ce général était en phase ascendante dans la course au pouvoir ? C’est Yayi. Voulant rester le seul leader de la région septentrionale de notre pays après Kérékou, il avait monté les propres parents du général Gbian, Théophile Yarou et autres pour le finir dans sa zone. Et pour couronner sa logique, le Nord selon lui, aurait trop gardé le pouvoir d’État et il fallait ramener Lionel Zinsou de la France pour évincer son propre ministre d’État et ministre des finances, Komi Koutché dont le nom était fortement cité et soutenu pour être son dauphin.

Conséquence du rejet du coup de force de Yayi, son ami devenu son pire ennemi, Patrice Talon s’adjuge le Graal en 2016 au terme de l’élection présidentielle de cette année-là. Cinq ans après, au lieu de laisser le président de son nouveau parti, Les Démocrates, Éric Houndété porter les espoirs de ce parti, il ramène la pauvre Réckya Madougou au motif qu’elle a les moyens de financer la campagne. Bien évidemment, l’ancien président rêvait de tout ce qui allait suivre comme désagréments, fissures et fractures pour voir si lui-même ne serait pas l’homme de la situation. Mode opératoire: monter « les siens » à s’insurger contre l3 pouvoir avec le détail de « 05 ans, c’est 05 ans ». La suite tout le monde la connaît. C’est le Septentrion qui en payera le plus lourd tribu avec la plupart de ces jeunes toujours en prison, plus de deux après ces tensions. Puis c’est lui Yayi qui cherche et trouve les moyens de se rapprocher du président Talon comme pour passer un coup d’éponge sur les fameux 52 jours de prison à domicile de Cadjèhoun. Puis il est proposé par le président Talon à ses pairs pour faire la médiation sous les couleurs de la Cedeao en Guinée.

Le président Talon croyait l’avoir éloigné du Bénin. Mais c’était sans compter que c’est plus fort pour Yayi de rester loin de son sport favori d’intriguer même si pour cela, il faut toujours sacrifier ses parents ou du moins ceux qui croient l’être. Car en réalité Yayi n’a pas de parents. Il n’a que des instruments, des pions qu’il déplace pour nourrir son orgueil.

Surfant ainsi sur une misère qu’il a lui-même créée, entretenue et léguée à son successeur, il se lance à fond dans la campagne des dernières législatives pour diaboliser Talon, monter son auditoire contre la Rupture afin de se venger de ses anciens amis redevenus ceux de Talon sous les couleurs du Br et de l’Up-Le Renouveau.

Dans un pays d’analphabetes, la mayonnaise n’a pas tardé à prendre et le diable de Yayi habillé en sauveur a réussi à braquer le propriétaire de la farine contre ses parents qui n’auront que leurs yeux pour pleurer maintenant qu’ils ont réussi à convaincre le président de la République de leur hostilité à sa personne et sa gouvernance. Comment plaider dans ces conditions pour la libération de Reckya MADOUGOU, Joël Aïvo et les autres ? Yayi a déjà obtenu sa petite vengeance contre Talon et même contre ses propres parents dont certains avaient commis le crime de se laisser séduire par la gouvernance Talon.

SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE

Que reproche aujourd’hui Yayi à Talon? Qu’il est régionaliste et ne fait que la promotion de la localité de ses parents alors que lui Yayi aime ses parents agriculteurs et producteurs du coton? Non! C’est lui qui, au cours de sa présidence, a trouvé les moyens de laisser les usines de la défunte Sonapra à Talon. Il avait les moyens de donner une partie des actions aux associations de producteurs de coton. Il l’aurait fait que le Borgou, l’Alibori, l’Atacora et une partie du Zou-nord auraient connu quelques agriculteurs très riches. Mais il n’avait pas d’yeux pour le bonheur de ceux qu’il dit être ses parents. C’est à peine même si on ne doit pas penser qu’il les maintient dans la paupérisation dépendante pour mieux régner sur eux.

Pour preuve, les communes de Tchaourou, de Parakou et bien d’autres dans le Septentrion n’ont rien gagné sous sa présidence. Imaginez aujourd’hui un peu ce que Ouidah et Abomey promettent de devenir sous ces 10 ans de Patrice Talon. C’est ce qu’on appelle aider ses parents, sa localité. Yayi lui était trop fort, a trop lu Machiavel pour libérer ses parents. Tchaourou après dix ans de pouvoir de Yayi continue aujourd’hui de poser des problèmes de manque cruel d’infrastructures en eau potable. C’est cela l’amour de Yayi pour ses parents : les abruitir pour rester éternellement leur dieu, leur sauveur. Et il a réussi. Seulement que ce qu’il les pousse à faire en utilisant leur côté émotionnel les éloigne davantage du cœur du président Talon. Gbadamassi l’a dit et repété à maintes reprises : c’est le propriétaire du maïs qui a sa pâte. Il donne à qui il veut. C’est Talon qui est là aujourd’hui et a la légitimité de distribuer les ressources du pays suivant ses intérêts et ses humeurs.

Pour avoir été dix ans durant dans la même posture que le président Talon, Yayi sait très bien le visage et le comportement que doit présenter une région pour tout obtenir d’un président. Mais il préfère détruire le cordon ombilical qui devrait lier Patrice Talon au Septentrion.

Voila le curieux amour de l’ancien président Boni Yayi pour ses parents. Pour avoir cassé le code du deal entre lui et Talon en se jetant dans la campagne aux côtés de l’opposition, Yayi peut-il maintenant se bomber le torse qu’il peut incarner la voix d’appel à la libération de Réckya Madougou et les autres ?

C’est ça le Yayi avec ses cornes du diable dissimulées dans son côté artificiellement obséquieux. Talon lui est pragmatique. C’est un homme d’affaires qui ne cache pas son côté d’homme franc qui ne réfléchit qu’en homme d’affaires.

Aboubakar TAKOU

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