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Société

Bénin : Douze mois de sursis et 500 000 FCFA d’amende pour harcèlement de la police sur TikTok

Le ministère public de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requis une peine de douze mois de prison assortis de sursis et une amende de 500 000 FCFA à l’encontre d’une journaliste béninoise. Cette réquisition a été faite lors de l’audience du jeudi 24 avril 2025, où la jeune femme était poursuivie pour des faits de harcèlement par le biais d’une communication électronique visant la police républicaine.


L’affaire trouve son origine dans une publication vidéo diffusée par la journaliste J.D.S. sur le réseau social TikTok. Dans cette vidéo, elle relatait une mésaventure qu’elle aurait eue avec un agent de la police républicaine lors d’un tournage. Cette diffusion lui vaut aujourd’hui de faire face à la justice.
La journaliste a comparu libre pour la deuxième fois devant le juge de la CRIET le jeudi 24 avril 2025, après une première audience en mars 2025 où elle avait plaidé non coupable. Lors de cette nouvelle comparution, le ministère public, représenté par le deuxième substitut du procureur spécial, a insisté sur la gravité des faits reprochés. Selon le procureur, bien que la journaliste ait nié sa culpabilité, elle aurait reconnu les faits lors des débats devant la Cour et aurait manqué de réserve concernant l’incident. Le parquet spécial de la CRIET a estimé que la journaliste n’était pas autorisée à filmer des policiers en opération sans autorisation et a demandé à la Cour de la retenir coupable de harcèlement par le biais d’un système électronique, afin que cela « serve de leçon aux autres ».
L’avocat de la défense, Me Hugo Koukpolou, a plaidé la relaxe pure et simple de sa cliente, arguant de l’absence d’infraction dans le dossier. Le délibéré de cette affaire est attendu pour le jeudi 12 juin 2025.
Pour rappel, la journaliste J.D.S., qui travaille pour une Web TV, avait été interpellée le jeudi 23 janvier 2025 suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo où elle s’exprimait au sujet d’un incident survenu avec des policiers du commissariat de Dantokpa. La police l’accuse d’avoir diffusé une vidéo contenant des injures à l’encontre de ses fonctionnaires.

Alassane IMOROU SANDA

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