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Politique

Bénin : Les clarifications de Wilfried Houngbédji sur la politique de contrôle des naissances

Ce n’est plus un secret, la question de la politique de limitation des naissances soulève de plus en plus d’inquiétude au sein de la population. À cet effet, le secrétaire général adjoint du gouvernement a tenu à clarifier la situation et à apporter certaines précisions qui échappent à plus d’un.

En effet, le porte-parole du gouvernement a dans ses observations, souligné l’importance de maîtriser la dynamique démographique pour répondre efficacement aux besoins fondamentaux des populations. Selon lui, par exemple, le Bénin a mis en place un programme ambitieux visant à fournir de l’eau potable à l’ensemble de sa population d’ici à 2025. Cependant, si la croissance démographique actuelle se poursuit, il est probable que des investissements supplémentaires seront nécessaires dans un avenir proche pour maintenir une couverture intégrale. Cela limite les ressources disponibles pour d’autres secteurs prioritaires du développement.

Il est donc impératif de maîtriser cette dynamique de manière raisonnable pour les prochaines années. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons réaliser d’importants investissements dans d’autres secteurs prioritaires.

Nel Charbel KOFFI

Lire ci-dessous l’intégralité de ses propos

« Nous sommes un pays d’au moins 11.000.000 d’habitants. En 1979, nous étions 3.300.000. Nous avons donc connu un accroissement de la population de presque 200%, disons 176%. Vous avez des pays qui, il y a 40 ans étaient au même niveau de population que nous et qui aujourd’hui sont autour de 5 – 6 – 7 millions. Il y a un pays en Afrique de l’est qui compte aujourd’hui un peu plus de 40.000.000 d’habitants. Il était au même niveau qu’un pays occidental il y a 40ans. Ce pays aujourd’hui compte 9,7 millions habitants.

Le SGAG Wilfried Léandre HOUNGBEDJI

Sur ces observations, est-ce que hors toutes polémiques, hors toutes conjectures, on ne peut pas se poser la question de savoir : quelle est la politique de la population que nos pays africains déploient pour leur bien – être ?  Quand vous voyez certains autres pays qui ont un niveau de vie donnée que nous apprécions et qui ont réussi à contenir leur dynamique de population dans des proportions qui permettent que les ressources du pays permettent d’adresser les besoins de l’ensemble de la population et de donner un minimum de qualité de vie à tout un chacun. Le débat est là et nous observons qu’au Bénin comme dans nombre de pays africains, si nous ne faisons rien, la dynamique de population peut devenir un handicap à la satisfaction optimale de certains de nos besoins fondamentaux.

Je vous donne un exemple. Nous avons aujourd’hui un programme dédié à l’eau potable et nous allons atteindre le niveau de couverture intégrale d’ici 2025. Si nous faisons ça et que la dynamique de population est la même que celle qui s’observe jusqu’ici, peut être que au bout de 10 ans, il y aura besoin encore de faire beaucoup d’investissements confortatifs alors que si nous la maîtrisions cette dynamique-là dans des proportions entendues cela prendrait peut-être 20ans ou 30ans. Pendant ce temps, vous pouvez faire des investissements conséquents dans d’autres secteurs. Nous avons les cantines scolaires. Nous sommes passés de 1 milliard à 45milliards pour ce programme et nous sommes à 75% de taux de couverture.

Quand nous serons à 100%, si la dynamique est la même entre-temps il y aurait un gap encore qui se serait créé et les prochains gouvernants auront le devoir de combler en faisant beaucoup plus d’efforts encore. Or quand on met en place les fondamentaux, on a posé les jalons de développement, normalement c’est un socle solide et après on fait du confortatif au fil du temps mais nous généralement en Afrique nous ne faisons pas de confortatif nous reprenons.

Pour finir j’ai dit la dernière fois qu’il y a une commune du Bénin où en 1 an, on a fait plus de 20 .000 enfants ce qui représente un besoin de 400 salles de classe dans cinq ans quand ces enfants iront à l’école. Donc quand on évoque ces sujets-là, c’est une préoccupation majeure pour la République. On ne l’évoque pas pour le plaisir de l’évoquer »

Wilfried Léandre HOUNGBEDJI, SGAG-PPG

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