Le président du parti Les Démocrates (LD), Boni Yayi ne croyait pas avoir tout dit quand il a déclaré que tout le Bénin sera démocrate dans un an. Certains fonctionnaires et collaborateurs du président Patrice Talon travaillent assidûment à contribuer à la réalisation de cet idéal du patron du parti LD. Le cas du patron de la Brigade économique et financière (Bef), le commissaire divisionnaire Brice Allowanou, illustre parfaitement tout ce qui peut pousser les Béninois à détester l’actuel Chef de l’État.
En effet, au cours des enquêtes préliminaires que conduisent les éléments du commissaire Allowanou, ils sautent sur les smartphones de toutes les personnes qu’ils interpellent. Et ceci même si la procédure n’est pas criminelle. Car sous d’autres cieux où les droits de l’homme ont droit de cité, les officiers de police judiciaire ne confisquent pas de téléphone dans toutes les procédures. Ils ne le font que lorsque c’est indispensable pour les besoins de l’enquête. Ce qui n’est pas le cas chez les hommes de Allowanou. En temps normal, ces biens devraient être restitués à leurs propriétaires à la fin des procédures pour rester dans le cadre de la loi. Mais c’est à croire que le commissaire Allowanou a un projet de passer sa retraite comme vendeur de portables. Dans une procédure qui lui a été retirée pour être confiée à l’Autorité de Régulation des Marchés publics pour être bouclée, plus d’un an après que l’Autorité a délibéré et que l’affaire n’a plus été confiée à la justice, Allowanou continue toujours de faire main basse sur la dizaine de portables chers que ses agents ont soutirés aux personnes interpellées.
Ils jouent en plus sur le moral des citoyens qui déjà traumatisés exprès au cours de la procédure, ceux-ci sortis de danger, n’ont plus souvent la tête à réclamer leurs biens de peur que ces éléments de la Bef n’insinuent d’autres éléments à leur charge. Voilà comment ils se servent de la psychose qu’ils créent sur les citoyens pour garder illégalement leurs biens.
Récemment votre groupe de presse Le Béninois Libéré a initié une enquête sur cet aspect en saisissant le commissaire Allowanou d’un courrier avec ampliations. Mais comme il est au-dessus de la loi, il n’a pas cru devoir répondre à notre courrier. On devrait saisir une hiérarchie pour avoir gain de cause mais il paraît que le tout-puissant commissaire ne considère même pas les ministres de l’Intérieur, des Finances avant qu’on ne parle du pauvre Dgpr, le général Yaya, son supérieur hiérarchique. Monsieur tiendrait directement ses ordres du président Talon lui-même en personne. Même le procureur spécial de la Criet subit sa toute puissance. Et à supposer que c’est le président Talon lui-même qui a voulu les choses de cette façon, cela ne sera pas sans conséquence sur lui-même. Car Allowanou a réussi à s’offrir le prix Nobel de celui qui irrite des milliers de Béninois contre le président Talon. Yayi n’a donc aucunement tort de dire que tous les Béninois vont finir par adhérer à son parti.
Affaire à suivre !
Aboubakar TAKOU
