(Il a l’exemple de son aîné Laurent Gbagbo)
Le président Nicéphore Soglo n’a jamais dirigé un parti politique. La Renaissance du Bénin appartenait à son épouse, feue Rosine Soglo. Son activisme politique découle de son statut d’ancien président de la République. Il sait qu’il n’a pas le tempérament pour conduire une formation politique.
Après l’échec du consensus autour de Lionel Zinsou, du résultat qui s’en est suivi. L’échec du management du parti Les Démocrates (LD) à quelques mois de la présidentielle de 2026, où les nombreuses turpitudes ont fini par entamer les chances du parti de participer à cette élection, il est temps que le président Boni Yayi tire les leçons qui s’imposent pour prendre une décision digne de son rang à l’international.
Eric Houndété serait resté président du parti, il aurait trouvé les moyens de faire participer ses camarades à cette élection comme il l’a fait aux législatives de 2023. Peut-être même qu’il aurait convaincu lui-même ses camarades d’adouber le duo Agbodjo-Lodjou. Tout est une question de management.
Aujourd’hui, le président Boni Yayi doit comprendre que la politique n’est pas sa chose. Il doit démissionner de la tête du parti pour laisser ses jeunes frères et enfants s’occuper sérieusement de l’héritage. Il doit pouvoir prendre ses responsabilités face à l’échec cuisant de l’incapacité du parti à pouvoir être sur la ligne de départ de l’élection présidentielle de 2026. La sous-région lui donne le parfait exemple avec le sage retrait du président Laurent Gbagbo qui a pris ses responsabilités devant son incapacité à participer à la présidentielle ivoirienne. Quand on se rend compte de son échec, on en tire les conséquences pour éviter la honte. Yayi doit regarder la situation d’un œil de bon perdant.
Aboubakar TAKOU



