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Politique

Consigne du président de laisser le calendrier électoral en l’état : TALON POSE UN PIÈGE D’AGOUTI AUX DÉPUTÉS

(Tous les députés de l’actuelle législature souhaitent parrainer)

L’histoire est têtue. Et les vilaines habitudes ont la peau très dure. Avec le président Talon, c’est son destin, on finit toujours à lui donner ce qu’on lui a refusé par caprices dans une agitation grégaire.

Tous les députés de la présente législature rêvent d’avoir leur mot par l’alchimie du parrainage, dans l’élection du prochain président de la république du Bénin. Mais pour que ce rêve se réalise, il va falloir toucher au calendrier électoral. Malheureusement ça ne suffira pas à régler le problème. Il faudra porter un coup à la durée du mandat de l’actuel président. Or, ceci ne peut se faire, sans cette chirurgie réparatrice apportée à la constitution de notre pays.

Sauf que, pour ces élus, l’annonce de cette révision de la constitution par la proposition de loi portée par le député du Br Assan Séibou, a réveillé tous les démons de la suspicion.

Si c’est la crainte d’une menace sur les fondamentaux de cette loi fondamentale qui justifie cette avalanche d’objection, le président Talon dans son adresse à la nation par la presse, est clair et précis : « je ne veux pas qu’on touche à une virgule de la constitution… » Il y aura donc nulle retouche, nulle chute dans une hypothétique nouvelle république qui n’enlèvera le côté sacro-saint de l’alinéa 2 de l’article 42. Dans une vie d’homme au Bénin, nul ne fera plus de deux mandats de président de la république.

Dès lors que cette crainte est évacuée, où se trouve maintenant le débat dans la proposition portée par l’He Séibou ?

La levée du bouclier contre cette révision a poussé le président Talon à souhaiter qu’aucune virgule ne soit plus retirée de cette version de notre loi fondamentale. La conséquence qui en découle est que ce soit les nouveaux députés qui auront le graal du parrainage. Or dans la mouvance toutes tendances confondues, c’est encore le président Talon, maître suprême de sa maison, qui décidera du choix des prochains candidats sur sa liste.
Du coup, il sera très difficile que tous les élus de cette 9ème législature reviennent en 2026. Aussi, les veinards qu’il présentera dans cette atmosphère de challenge, lui seront-ils totalement acquis tout comme en 2019 à l’image d’une Assemblée monocolore. Il travaillera à s’offrir au vu du challenge, la majorité dont il aura besoin pour sa version de la révision comme en 2019. En refusant d’avaler le ver saint que Assan Séibou nous propose aujourd’hui, les Béninois finiront par avaler avec un appétit mécanique, la grosse couleuvre de 2026. L’histoire se répète toujours en politique dans le destin de notre peuple arrimé à celui du président Talon.

Aboubakar TAKOU

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