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Politique

Cotonou : Bio Tchané et le GIAf engagent une réflexion stratégique sur les souverainetés africaines

L’Hôtel Novotel de Cotonou a vibré, ce vendredi 9 mai, au lancement officiel de la sixième Conférence Internationale du Groupe Initiative Afrique (GIAf). La cérémonie d’ouverture a été honorée par la présence du ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, entouré de personnalités influentes venues du Bénin, d’Afrique et d’Europe.
Placée sous le thème crucial : « Comment penser les souverainetés africaines dans un monde fracturé et incertain ? », cette édition 2025 s’inscrit dans une démarche de réflexion stratégique face aux turbulences géopolitiques mondiales et aux défis internes qui assaillent le continent. Jean-Louis Ekra, ancien président d’Afreximbank, a souligné lors de son allocution l’impératif d’une intelligence collective pour naviguer dans ce contexte global en mutation. « La conférence se tient dans un contexte d’incertitude croissante et de bouleversements climatiques dont les effets deviennent évidents, même pour les plus sceptiques », a-t-il affirmé. Sidi Ould Tah, ancien président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, a quant à lui mis en lumière le rôle fondamental de l’éducation comme levier d’émancipation pour l’Afrique. Il a salué la réforme engagée par le Bénin dans le domaine de la formation professionnelle, la considérant comme une réponse pérenne aux failles de la gouvernance.
Le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, dans son discours inaugural, a rappelé avec force l’urgence pour les nations africaines de redéfinir les contours de leur souveraineté. Il a également annoncé que le Bénin est activement engagé dans l’élaboration d’une vision nationale ambitieuse à l’horizon 2060, année du centenaire de son indépendance, une vision ancrée dans ses réalités et ses aspirations profondes. « Penser nos souverainetés, c’est aussi projeter nos propres futurs. Refuser le piège de la fatalité ou du mimétisme. C’est pourquoi nous devons développer des scénarios africains, construits à partir de nos réalités, de nos aspirations, de nos ressources endogènes. Le Bénin, dans cette dynamique, a engagé les travaux pour se doter d’une vision nationale à l’horizon 2060 correspondant au centenaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale », a insisté le ministre d’État.
Il est important de noter que la conférence se poursuit jusqu’au dimanche 11 mai et propose un programme riche de cinq sessions thématiques. Parmi celles-ci figurent : « Souveraineté et souverainisme : (re)construire une souveraineté équilibrée en politique intérieure africaine » et « Les conditions de conquête de la « souveraineté économique » de l’Afrique ». À l’issue de ces échanges, les membres du GIAf ambitionnent de formuler des propositions concrètes, susceptibles d’éclairer les décisions des acteurs clés dans l’édification d’une souveraineté africaine robuste, réaliste et durable.

François D’Assise BATCHOLA

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