Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a insisté sur la nécessité d’élaborer une feuille de route nationale en Libye, incluant la tenue d’élections libres et transparentes. Ainsi, dans un rapport soumis au Conseil de sécurité ce 14 octobre, il avertit que l’absence d’un règlement politique global expose le pays à de nouvelles divisions et à des tensions sécuritaires persistantes.
Quatorze ans après la création de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), le secrétaire général Antonio Guterres souligne que la multiplicité des centres de pouvoir, les divisions politiques et la prolifération d’armes lourdes compromettent toujours l’unité nationale et l’intégrité des institutions libyennes. Il a toutefois salué le rôle de la MANUL dans la gestion des crises, la facilitation des processus électoraux et la réduction des violences locales. Il recommande également un recentrage de ses efforts sur un processus politique durable, reposant sur un dialogue inclusif et l’unification des institutions civiles et militaires.
Antonio Guterres préconise également un renforcement des moyens financiers et logistiques alloués à la mission afin de garantir un engagement équilibré entre les différentes parties et de soutenir un retour à la stabilité et à la légitimité démocratique. Cette prise de position intervient dans un contexte d’impasse institutionnelle entre les autorités rivales de Tripoli et de Benghazi, alors que les appels à une transition électorale se multiplient pour mettre fin à plus d’une décennie d’instabilité en Libye.
Alassane IMOROU SANDA



