Prévu pour se tenir du 4 au 6 Décembre 2024 à Dakar au Sénégal, le forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles a connu son lancement officiel le mercredi 4 décembre 2024. Étaient présents des officiels du Sénégal, les membres de l’ONU Femme et MUSKOKA partenaires officiels dudit Forum puis des membres du Réseau des Médias pour la santé et l’environnement (REMAPSEN).
Quand les frontières physiques sont fermées, celles des ondes restent ouvertes pour donner de l’espoir aux populations très souvent sinistrées par les problèmes d’insécurité. C’est en cela que les médias jouent un rôle crucial. Ainsi, ce forum constitue « le point de départ d’un engagement des médias en Afrique avec un renforcement des productions médiatiques de sensibilisation et de plaidoyers en vue de toucher toutes les cibles même les plus reculées pour un monde sans violence pour les femmes » fait remarquer le président REMAPSEN Afrique Bamba Youssouf lors de son discours d’ouverture. « Les médias peuvent éduquer, sensibiliser, influer sur les comportements et mobiliser l’opinion et les décideurs orienté les débats politiques et inciter à des actions concrètes en faveur de la femme ». Ajoute-t-il.
Pour Arlette Mvondo, Représentant Résident Onu Femmes au Sénégal, « ce forum régional constitue une opportunité unique pour renforcer les capacités à couvrir des thématiques complexes, mais surtout à élaborer ensemble des stratégies de communication qui placent la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, le respect des droits des femmes et des filles et leur autonomisation au cœur de l’agenda médiatique ».
Faire reculer les frontières des inégalités et des violences faites aux femmes, le respect des droits humains et l’autonomisation des femmes doivent être promus. Alors, le développement durable pour lequel tous les pays africains militent, ne pourrait être atteint sans l’autonomisation des femmes et des filles et l’éradication des violences basées sur le genre. Les violences basées sur le genre, qu’elles soient physiques, psychologiques ou économiques, représentent une violation grave des droits humains.
Avant le lancement officiel des activités, Oumar Samb, Conseiller technique représentant le ministre sénégalais de la Famille et des Solidarités, a invité les membres du réseau présents à « devenir des alliés actifs de ce combat, car l’accès à l’éducation, à un emploi décent, à la santé, à la justice, au financement, entre autres, demeure des droits universels pour tout être humain ».
La mise en place imminente d’une coalition placée sous l’autorité du REMAPSEN pour promouvoir les droits des femmes en Afrique sera à partir de l’année prochaine «gage d’une accélération de la promotion des droits des femmes », a déclaré Bamba Youssouf le président REMAPSEN Afrique.
Au cours de ces trois jours d’échange et de partage d’expérience, des objectifs ambitieux mais atteignables sont visés. Il s’agit de renforcer les capacités des agents de changement de normes sociales, faire des champions de la défense des droits des femmes et de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles dans nos pays respectifs, faire des productions médiatiques qui amplifient les voix des survivantes, dénoncer des injustices et plaider pour des solutions durables pour l’élimination de toute forme de violence à l’égard des filles et des femmes et enfin élaborer une charte et un plan d’action régional engageant les médias à jouer un rôle actif et durable dans la promotion des droits fondamentaux des femmes et des filles.
Notons que ce forum est prévu pour durer trois jours. Il a réuni plusieurs journalistes membres du REMAPSEN venus de 28 pays d’Afrique et sera meublé par diverses communications d’acteurs de lutte contre les VBG.
Gloria AKOAKOU