Fidèle à la tradition instaurée depuis le 23 juillet 1985, le Bénin a célébré ce dimanche la 41e édition de la Journée nationale de l’Arbre. À Parakou, la commémoration a été marquée par une mobilisation exemplaire, témoignant de l’intérêt croissant porté à la reforestation et à la préservation de l’environnement.

La journée a démarré par une visite d’évaluation sur le site reboisé l’an passé, sous la conduite du préfet du département du Borgou, Djibril Mama Cissé, accompagné du premier adjoint au maire de Parakou, Abdel Mohamed Taya Yari. Cette étape a permis d’apprécier l’état de croissance des plants précédemment mis en terre, preuve tangible des efforts continus de reboisement dans la commune.

La cérémonie officielle s’est ensuite déroulée sur l’un des deux nouveaux sites aménagés par la mairie. Dans son discours, l’autorité municipale a dévoilé le thème de la campagne de cette année, résolument tourné vers la jeunesse et la préservation de l’environnement pour les générations futures. Il a toutefois tiré la sonnette d’alarme sur le niveau inquiétant de dégradation du couvert végétal dans le Borgou, malgré les campagnes annuelles de plantation.

Des propos appuyés par le chef de l’Inspection forestière du Borgou, qui a révélé des chiffres alarmants mettant en évidence l’important écart entre les taux de déforestation et de reboisement dans le département.
Face à ce constat préoccupant, le préfet a appelé à une implication accrue de la jeunesse, véritable levier d’un changement durable, pour en faire les ambassadeurs de la restauration de notre patrimoine forestier.

Le point d’orgue de cette journée a été la mise en terre de plusieurs centaines de plants sur deux sites : à Orou Tokorou, puis à Béyerou, avec la participation active des autorités civiles, militaires, et de nombreux citoyens. Comme un symbole d’espoir, une pluie bienfaitrice est tombée à la fin des activités, arrosant les jeunes plants tout juste enracinés.

Cette 41e édition de la Journée nationale de l’Arbre à Parakou s’est ainsi révélée être un moment fort de sensibilisation, d’engagement et de communion avec la nature. Une action porteuse de sens pour la terre, pour l’avenir… et pour les générations à venir.
Arnaud KOUMONDJI