(Voici la preuve de cette capacité de l’homme à tuer l’opposition)
Le président Patrice Talon a le don d’énerver ses partenaires. Il les irrite même à la limite par ce refus qui le caractérise de parler de ce qu’il fait, d’exposer les fruits de ses efforts. Cette approche de l’homme du 6 avril 2016 avait agacé plus d’un. On était à mille lieues d’imaginer qu’à quelques mois de son départ de la Marina, il apporte une réponse à son ami de vieille date, Boni Yayi. Il nomme quelques ministres conseillers pour assurer le relais entre le gouvernement et les populations. Sentant venir cette affaire de ministres conseillers, l’opposition s’était braquée : tout le monde sauf Rachidi Gbadamassi. Pour le président Talon, dont les Béninois connaissent le faible à se faire entourer de technocrates, Gbadamassi avait déjà été « bouffé ». Il ne fera pas partie de cette campagne. On a payé son propre neveu pour fabriquer un dossier contre lui à la CRIET. On a envoyé des messages au président Talon de ne pas irriter l’opposition à Parakou en nommant Gbadamassi. Tout a été dit pour décourager le président Talon. Mais contre toute attente, il propulse son homme au sommet de cette pyramide des ministres conseillers. Et c’est la débandade. Yayi n’en revient pas. Il est talonné dans ses derniers retranchements par l’homme qui le connaît le mieux pour avoir travaillé avec lui et qui a en partage avec lui, l’aire culturelle nagot. Gbadamassi étouffe l’opposition. Les Démocrates de la 8ème circonscription électorale n’ont pas ses poumons. Il est partout à la fois. Il détricote tous les mensonges de l’opposition. Il ouvre les yeux aux populations qui s’étaient fait berner par l’opposition. Son énigmatique formule de « C’est celui qui a la farine qui est propriétaire de la pâte » est devenue virale. Hier, à Titirou et Okedama, deux localités de Parakou où l’opposition avait fait sa razzia, les données ont changé. C’est désormais le premier responsable du Bloc républicain Abdoulaye Bio Tchané qui va régner en maître aux prochaines élections. Le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi y a installé un QG pour déconstruire les nids de mensonges de l’opposition. Il a pris une sérieuse option de la perte de l’opposition sur ces terres.
« Qui nous a mis ce monstre de Gbadamassi dans les pattes ? », ronchonnent les cadres de l’opposition au régime du président Talon. La réponse est là. Il faut avoir cette capacité de briser les plans de ses adversaires pour ramener Gbadamassi comme ministre conseiller contre l’avis des amis du numéro 1 de l’opposition. C’est le président Talon qui est dangereux pour ses adversaires. Si Yayi fait un AVC politique dans les jours suivants, son tombeur a un nom : Patrice Talon. Le ministre conseiller Gbadamassi n’aura été que l’élément envoyé pour obturer les veines politiques du futur patient. Et ça, c’est du Talon pur.
Aboubakar TAKOU