Les services assermentés devraient chercher à identifier d’une part, ceux qui filment les distractions du président Talon en ces périodes, puis d’autre part, ceux qui les rendent publiques. Ces personnes sont dans un type de communication visant à braquer les populations contre le chef.
En tant que personne, Patrice Talon a aussi le droit de s’épanouir. Pour grand que soient les rois, ils sont ce que nous sommes, disait l’autre. Mais l’institution est publique. Ses faits et gestes importent beaucoup selon les circonstances. La mine de la vendeuse de Dantokpa, celle du fonctionnaire qui rêve actuellement d’une augmentation de l’indice de son salaire, ne présagent pas d’une ambiance de fête autour du chef à plus forte raison, à son niveau personnel.
Si le kilogramme du gari, du maïs grimpe de prix pour que la petite quantité d’ail vendue jadis à 1000 francs soit aujourd’hui à 5000, les Béninois doivent voir leur chef pensif, soucieux de ce qui leur arrive. Ceci est juste une question d’image. Laquelle permet d’entretenir le climat de paix et de résilience dans le pays.
Et même si la cherté excessive de la vie ne dépend pas du seul fait des autorités béninoises pour relever de contingences mondiales, les Béninois veulent sentir leurs préoccupations au centre de la vie de leur chef.
Au demeurant, ce n’est pas la période pour voir leur leader esquisser des pas de danse à quelque fête même privée. Cela ne donne pas une bonne image de ce qui se cuisine dans les méandres de la Rupture pour aider le peuple béninois à supporter ce sort qui est le sien, du fait de ce contexte mondial.
Alors si certains font semblant d’applaudir la beauté des pas de danse du président, par hypocrisie ambiante, au fond de leur cœur, ils développent une haine viscérale contre le président.
Patrice Talon n’est pas, contrairement à ce qu’on pense, adepte de NICCOLO MACHIAVELLI pour penser qu’en termes d’amour et de crainte par son peuple : » On peut répondre que le meilleur serait d’être l’un et l’autre. Mais comme il est très difficile que les deux choses existent ensemble, je dis que, si l’une doit manquer, il est plus sûr d’être craint que d’être aimé. » Nicolas Machiavel. Patrice Talon doit aimer de son peuple pour ce qu’il fait, construit pour la prospérité.
Les services chargés de son image, doivent entrer vite au » labo « .
J’ai tracé.
Aboubakar TAKOU
