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Politique

Objectif 2030 : Le Parlement béninois se mobilise pour l’éradication du VIH

L’Assemblée nationale du Bénin a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le VIH ce mardi 15 juillet 2025, en accueillant un important atelier d’information des députés. Organisé au Palais des Gouverneurs par l’Institut Parlementaire du Bénin (IPaB) en partenariat avec l’ONUSIDA, cette rencontre visait à actualiser les connaissances des élus sur l’état des lieux de l’infection au VIH dans le pays et à stimuler une volonté politique renforcée.
Cet atelier fait suite à une première session tenue à Grand-Popo, du 21 juin au 1er juillet 2025, qui avait déjà sensibilisé les membres des commissions permanentes et les responsables administratifs du Parlement. La présence massive des députés a été saluée par Moukaram Badarou, Directeur adjoint de cabinet du Président de l’Assemblée nationale, comme un signe de leur attachement aux missions de l’IPaB et du Programme Santé de Lutte contre le Sida. Face aux « nouveaux challenges » de cette lutte, M. Badarou a souligné l’urgence de fournir des informations actualisées aux députés pour susciter une « volonté politique éclairée en faveur de l’éradication du VIH/SIDA ». L’objectif est clair : aider chaque participant à mieux comprendre les défis et enjeux pour éradiquer le VIH/SIDA au Bénin à l’horizon 2030.
L’ONUSIDA Appelle à une Prise en Main Nationale Renforcée
La Dr Yayé Kanny Diallo, Directrice pays de l’ONUSIDA, a présenté un état des lieux sans détour, mais aussi un message d’espoir et de responsabilisation. Elle a informé les députés d’une « restructuration majeure » de l’ONUSIDA, qui entraînera une « rupture significative de sa présence dans certains pays, y compris le Bénin », avec un effectif technique réduit opérant depuis la Côte d’Ivoire.
Dans ce contexte de transition, la Dr Diallo a martelé l’importance cruciale de la prise en main nationale : « Nous plaçons une confiance totale sur les élus de la Nation. Vous êtes aujourd’hui au cœur de ce processus et votre rôle est déterminant pour faire du VIH une priorité législative et humaine. » Elle a toutefois rassuré les députés quant à la fidélité de l’ONUSIDA : « L’ONUSIDA, malgré le changement de configuration, restera un partenaire fidèle au Bénin et continuera d’appuyer techniquement et stratégiquement la riposte nationale. »
Le Rôle Crucial des Législateurs dans la Riposte Nationale
Au nom du Ministre de la Santé, le Dr Salifou Sourakarou, Directeur national de la Santé publique, a rappelé le rôle indispensable des députés. Il a notamment évoqué une future loi sur le VIH, visant à « renforcer la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, garantir un accès équitable aux soins et traitements, lutter efficacement contre la stigmatisation et encadrer les responsabilités des divers acteurs ». Ce texte, a-t-il insisté, s’inscrit dans une vision « humanitaire, humaniste, inclusive et résolument moderne de la santé publique », et sa pertinence dépendra de la « compréhension approfondie des enjeux sanitaires, sociaux et juridiques » par les députés.
Le Dr Sourakarou a également souligné la pertinence de cet atelier en amont des vacances parlementaires et scolaires, des périodes où les « pratiques à risque accrues » chez les jeunes nécessitent une vigilance et une information accrues. Les messages élaborés lors de l’atelier de Grand-Popo seront « d’une grande utilité » à cet égard.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Basile Ahossi, ouvrant l’atelier au nom du Président empêché Louis Gbèhounou Vlavonou, s’est réjoui de la tenue de cette « rencontre opportune », répondant à un « besoin pressant d’information et de documentation des députés sur le tableau préoccupant qu’affichent les données sur le VIH/SIDA ». Il a également salué les « progrès significatifs » du gouvernement béninois dans l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable (ODD 3) visant à mettre fin à l’épidémie d’ici 2030, grâce à l’engagement des Programmes d’Actions du Gouvernement et à l’augmentation des allocations budgétaires.
L’atelier a été marqué par deux communications majeures du Ministère de la Santé, détaillant les données épidémiologiques et l’organisation de la riposte. Le message final est clair : le monde a les moyens de mettre fin au SIDA d’ici 2030, à condition que la « volonté politique » soit au rendez-vous. La riposte au VIH est « à la croisée des chemins », et le Bénin, avec ses députés en première ligne, choisit de « suivre le chemin des droits » pour un avenir sans SIDA.

AY

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