Le projet d’aménagement et de bitumage de la route reliant Banikoara à Kérémou, jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso, franchit une étape importante. Le Conseil a approuvé, lors de sa dernière session, l’indemnisation des populations affectées par la mise en œuvre de ce chantier structurant.
Les travaux de la Commission départementale interministérielle chargée de l’évaluation des biens impactés ont permis de recenser 227 personnes dont les propriétés (terrains, habitations, installations diverses) sont situées dans l’emprise directe du projet ou soumises à une servitude de reculement. Ces personnes sont donc éligibles à une compensation financière, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.
La Commission, composée de représentants de plusieurs ministères techniques, a conduit un travail de terrain visant à évaluer de manière rigoureuse les préjudices subis. Son rapport, présenté au gouvernement, a été validé en Conseil, ouvrant la voie à la mise en œuvre effective du processus d’indemnisation.
Cette décision s’inscrit dans une démarche de respect des droits des citoyens et de gestion responsable des projets d’infrastructures. Elle permet également de libérer les emprises nécessaires à la poursuite des travaux, tout en assurant un traitement équitable aux personnes touchées par les expropriations ou les déplacements.
Pour rappel, la route Banikoara–Kérémou est un axe stratégique pour le désenclavement du nord-ouest du Bénin et pour le renforcement des échanges transfrontaliers avec le Burkina Faso. Sa modernisation devrait améliorer significativement la mobilité, dynamiser les échanges économiques et favoriser le développement local dans cette zone frontalière.
Fallone CHABI-BONI



