(Face-à-face électrique Talon-Agongbonon-Akpovi-Gomina)
Le rejet de cette révision de la constitution, à la lumière du déroulé du vote, n’est plus une affaire de Assan Seibou encore moins du président Abdoulaye Bio Tchané dont le porteur de la proposition est son suppléant à l’Assemblé nationale. Il est exclusivement l’affaire du président Talon avec ses députés. Tout le monde savait que le président du parti Les Démocrates (LD), l’ancien président Boni Yayi n’allait jamais laisser un seul de ses députés accompagner la mouvance à autoriser l’étude de cette proposition. Une seule voix de sa part aurait suffi.
Donc, tous les députés de la mouvance pouvaient voter « oui » montrant ainsi la vertu du système partisan prôné par leur chef. Mais il fallait lui montrer qu’il est fini et que cette fois-ci, il allait subir cette honte sans pouvoir rien n’y faire. Exactement, ce que lui-même sait dire à ses compatriotes pour leur montrer leur impossibilité et incapacité à réagir face à ses diktats.
C’est exactement ce ressenti que ses 07 députés ont voulu le voir vivre. L’effet boumerang. Cerise sur le gâteau, ils sont bien dans une TOTALE OBÉISSANCE À SA PAROLE. N’est-ce pas lui-même qui a dit qu’il n’est demandeur de rien et qu’il n’était même plus d’accord qu’on touche à une seule virgule de cette constitution ?
Ces 07 députés ont vraiment été vicieux. À chacun de leur responsable, le président leur avait demandé de l’honorer en votant « oui » pour ne pas le laisser subir la honte de l’échec devant le président Boni Yayi. Mais c’est ce qui a d’ailleurs motivé ces députés.
Ah oui, c’est lui qui n’aime pas la honte. Et c’est lui qui sait infliger aux autres ce qu’il n’aime pas non? C’est bien. Osent dire ces 07 députés.
Tout à l’heure, on verra comment le président et les trois députés du Br vont se regarder. Et sa réaction dès que l’un d’eux va lui servir du « monsieur le président, vous êtes fini ». Agongbonon étant par ailleurs le comptable d’une société de l’homme dont tous les députés frondeurs, disent avoir servi la cause en punissant le président. Il a même été dit après la honte à lui infligée à l’Assemblée, « c’est le petit Wadagni qu’il se prépare à nous imposer non? C’est Olivier Boko qui va le dégager de ce fauteuil ». Voilà qui devient compliqué quand on sait que le président Talon sera tout à l’heure face à trois bons éléments de ces 07 mercenaires.
Le ministre Samou Adambi étant l’électricien en chef du gouvernement, les sachants de l’électricité le prieraient de doter le domicile du président de paratonnerres, le temps des deux rencontres qu’il a avec ses partenaires politiques. Il y aura de l’électricité dans l’air.
Aboubakar TAKOU
