Des pas décisifs ont été franchis vers la réunification de l’Église du Christianisme Céleste (ECC) lors de la deuxième session du Conseil Supérieur de Transition (CST), tenue à Cotonou du 12 au 14 juin 2025. Ces assises historiques, qui ont réuni des participants venus de nombreux pays, marquent un tournant après quatre décennies de divisions internes.
Marcelin Zannou, rapporteur du CST, a rendu publiques les grandes décisions issues de ces trois jours de travaux. L’objectif principal de cette démarche est de jeter les bases d’une Église unifiée, et selon M. Zannou, un esprit de réconciliation et d’unité a guidé l’ensemble des discussions.
Les assises ont été consacrées à l’installation et au lancement des travaux de trois commissions techniques essentielles :
- La Commission de relecture de la Constitution et de revue de la hiérarchie ecclésiale : Cette commission a planché sur la relecture des constitutions de 1980 (« constitution bleue ») et de 2008, jetant les bases d’une gouvernance ecclésiale harmonisée.
- La Commission de relecture des textes fondamentaux, de revue des rites, de la liturgie, et d’organisation des pèlerinages et événements religieux : Sa mission était d’harmoniser les rites, la liturgie et l’organisation des pèlerinages. Les conclusions majeures incluent l’harmonisation des cultes et l’inventaire du patrimoine spirituel. Dix (10) sites de pèlerinage ont été répertoriés, parmi lesquels Porto-Novo (paroisse mère), Imêko (tombe du Fondateur), Sèmè-Podji et Ahouantikomey. De grands événements comme l’anniversaire de l’Église (29 septembre), le pèlerinage international à Imêko (19 octobre) et le pèlerinage de la Nativité (24-25 décembre) ont également été harmonisés. Une commission paritaire a été suggérée pour finaliser l’harmonisation des cantiques et horaires, en vue de l’élaboration d’un manuel liturgique unifié.
- La Commission de réforme de la gestion administrative et financière : Cette commission a dressé un état des lieux complet des pratiques administratives et financières de l’Église. Ses travaux ont abouti à des recommandations majeures visant à instaurer une gouvernance fondée sur la transparence, la reddition de comptes, la participation, la responsabilité et l’efficacité.
Lors de l’ouverture de la session, le coordonnateur général du CST, Bertin Bada, a exprimé sa profonde reconnaissance au Président de la République du Bénin, Patrice Talon, pour son initiative de réunification de l’Église. Des participants des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de la France, du Gabon, du Congo, du Cameroun, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Nigéria et du Bénin ont pris part à ces assises, témoignant de l’ampleur internationale de cette démarche.
Enfin, Marcelin Zannou a souligné que les travaux se sont déroulés dans une atmosphère constructive et fraternelle, marquée par un engagement sincère des participants à être les artisans d’une Église réunifiée.