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Politique

Déclaration dans le cadre de l’affaire Steve Amoussou : A quel jeu jouent la Csa-Bénin, la Cgtb et l’Unstb ?

L’actualité béninoise a récemment été marquée par l’arrestation de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, un événement qui a provoqué diverses réactions, notamment de la part des centrales et confédérations syndicales. Ces dernières ont choisi de prendre position face à ce qu’elles perçoivent comme une atteinte grave aux droits humains et aux principes démocratiques. Ils ont exprimé leurs préoccupations concernant le silence du gouvernement.

On peut tout reprocher au gouvernement du président Talon sauf sa capacité à laisser chaque institution jouer son rôle. Le gouvernement de la rupture ne met pas sa bouche dans tout pour plaire au public. Il agit selon la loi. Et c’est ce qui explique le silence du gouvernement Talon dans le dossier Frère Hounvi. Une démarche que d’aucuns qui n’ont pour rôle que de critiquer pour ne rien dire, sans proposition concrète, n’apprécient pas. Et les responsables syndicaux semblent malgré tout s’inscrit dans cette dynamique. Lorsqu’il n’y a rien de concret à dire, le silence peut parfois être la meilleure option.

Ces responsables syndicaux semblent avoir oublié que lorsqu’une affaire est pendante devant la justice, il est généralement préférable de s’abstenir de tout commentaire public, pour éviter tout quiproquo. Si le gouvernement béninois n’a pas été officiellement interpellé sur cette question, pourquoi insister pour qu’il prenne position à tout prix ? Pour ceux qui ont une bonne connaissance du droit, le silence dans de telles situations est une marque de respect pour l’indépendance de la justice. Pourtant, certains pensent le contraire. Cependant, dans l’intérêt de l’État de droit et de la préservation de l’intégrité des institutions, il est préférable de ne pas interférer dans une affaire judiciaire en cours. Les responsables syndicaux, en prenant la parole de manière inappropriée, semblent avoir oublié ce détail important de la séparation des pouvoirs, un principe clé de toute démocratie.

Par ailleurs, le gouvernement actuellement en congé peut à son retour s’exprimer et dire qu’il peut, tout en restant dans les normes de la séparation des pouvoirs en démocratie. Mieux, lors du point du premier Conseil des ministres du retour des congés peut être aussi l’occasion pour le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji de dire un mot la question. Ce qui démontrera que Anselme Amoussou de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Moudachirou Bachabi de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) et Marcelle Dansou de l’UNSTB, n’ont pas su faire preuve de patience. Autrement dit, ils sont vite allés trop en besogne. Car l’avis d’une part dans un problème ne permet pas une bonne analyse du sujet. C’est pourquoi ils auraient dû patienter et attendre juste quelques jours, le retour des congés du gouvernement, pour avoir l’avis de cette partie avant toute déclaration. Un gouvernement, ce n’est pas une opposition où tout est bon à des déclarations tous azimuts comme avec les hommes de Boni Yayi du parti Les Démocrates.

Ce rappel souligne l’importance de la retenue et du respect des procédures dans un État de droit. Donc, que les responsables syndicaux attendent le retour des congés du gouvernement Talon, qui est dans quelques jours.

Vignon Justin ADANDE

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