C’est une évidence que l’ancien ministre et vice-président du Bloc républicain Samou Adambi a rencontré le chef de l’État Patrice Talon. Mais de leur entretien, personne n’en saura rien. Ils étaient deux. Et il en a été de même de sa rencontre avec le président de son parti, Abdoulaye Bio Tchané. Ça, personne n’en avait parlé. Pourquoi donc alors cette information sur la réintégration de l’ancien vice-président à son poste, ceci à la veille de la rencontre du Bureau exécutif national du parti ? Pourquoi annoncer que l’ancien ministre et son chef se sont réconciliés comme s’ils étaient en guerre ? Entre le président Talon et son ministre Adambi, il ne peut jamais avoir de tensions pour qu’on parle d’une réconciliation. Ceux ou celui qui a demandé aux confrères de sortir une telle information la veille de la rencontre du bureau exécutif national du parti, ont simplement noyé le cadre du parti. Pour preuve, comme si c’était fait exprès, le parti à sa rencontre d’hier n’a même pas évoqué le nom du ministre déchu. Le communiqué final issu de la rencontre a été, on ne peut plus clair : il n’y a pas eu de Adambi au menu encore moins dans les échanges. Il est temps que les mauvais conseillers arrêtent de mettre le pilon dans la plaie. Ce dont a besoin aujourd’hui l’ancien collaborateur du président Talon, c’est le calme. Une parfaite adhésion à la cause de son patron, surtout à la veille de ces élections générales. Une posture contraire ne fera que compliquer les choses au jeune ministre. On a vu dans ce pays le ministre Hêhomey débarqué puis repêché au même poste quelques mois après. Il n’a pas fait d’alliance avec le diable pourquoi diaboliser son chef. Il est juste resté dans les rangs. La seule faiblesse connue au président Talon, c’est sa fidélité en amitié. Il ne sait pas se séparer définitivement d’un proche. Il sait toujours tendre la perche à quelqu’un qu’il a puni. Bien évidemment, il faut que ce dernier reste sincère et honnête. Adambi a encore toutes ses chances s’il ne pactise pas avec les ennemis du développement de ce pays.
Aboubakar TAKOU