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Politique

Mépris et non-réception du chef de file de l’opposition par le président de la République: UNE CONSÉQUENCE DU DEAL NOIR YAYI-TALON

On reconnaît au président Talon sa parole et son respect des institutions de la République. Qu’il n’ait pas reçu depuis deux ans le chef de file de l’opposition a de quoi étonner. Ajouté à ça, qu’il n’ait pas aussi autorisé son ministre de l’économie et des finances à mettre à la disposition de Paul Hounkpè les commodités dues à ses charges, doit maintenant pousser à des réflexions.

De nos enquêtes et informations reçues des médiateurs qui ont conclu les modalités de la rencontre Talon-Yayi, il ressort que le boycott de Paul Hounkpè, la suppression même de tous les avantages liés à son statut de chef de file de l’opposition font partie des conditions que Yayi a posées avant les échanges avec Talon. Même si quelque part, c’est lui qui a fini par baisser la culotte devant Talon, ce dernier pour donner un cachet sérieux à leur nouveau deal, lui avait suggéré de faire des demandes. Occasion toute trouvée pour Yayi dont la ténacité de la rancune est plus solide que les amarres des grands bateaux, de se venger de son ancien ministre Paul Hounkpè.

Pour Yayi, Paul Hounkpè ne l’avait pas suivi quand il était question de tuer le régime de la Rupture en refusant de souscrire aux exigences de la nouvelle charte des partis politiques. Paul Hounkpè a été pacifique et républicain et devra le payer maintenant que Dieu a fait qu’il veut faire corps avec Patrice Talon.

Normal donc qu’en respect de sa parole donnée à Yayi, qu’il ne décroche ni ne cherche à recevoir Paul Hounkpè en sa qualité de chef de file de l’opposition.

Certaines analyses vont même jusqu’à souligner que la couleur du deal Talon-Yayi est plus noire que ça. Elle va jusqu’à une nouvelle duperie du peuple avec une entente Rupture-Les Démocrates pour que l’opposition fasse piètre figure durant les législatives du 8 janvier 2023 afin d’exister pour valider le caractère inclusif de ces élections.

Une analyse qui a de quoi convaincre quand on voit Les Démocrates foncés sans même chercher à conditionner véritablement leur participation à ces élections, à la libération de leurs collègues gardés en prison.

En temps normal, sachant que la Rupture a aujourd’hui cruellement besoin de leur participation pour valider son jeu afin de se conformer aux exigences faites à Patrice Talon, quoi de plus normal et opportun d’exiger coûte que coûte la libération de Madougou, Aïvo et les autres ? Mais le jeu politique a ses raisons que la raison elle-même ignore. Reckya Madougou a déjà commis le péché de venir avec ses valises d’argent ravir la vedette à Éric Houndété et consorts. La naïve a cru avoir des alliés politiques et peut maintenant pourrir en prison.

Voilà en quelque sorte la lecture que font certains de ce qui se passe actuellement dans notre pays et corroborent à bien des égards la thèse d’un deal noir Talon-Yayi pour berner les pauvres populations qui croient bêtement qu’il y a une opposition dénommée Les Démocrates pour les sauver. Or, à bien lire entre les lignes, le seul naïf qui continue aujourd’hui de faire une opposition à Talon, a pour nom ou pseudonyme, FRÈRE HOUNVI. Il est le seul à croire que quelque chose est encore possible. Même Candide Azannaï qui a aussi mal négocié son topo et qui se retrouve maintenant contraint à s’opposer à Talon, avait aussi été dans un deal lorsqu’il faisait tout pour ne pas permettre à l’opposition d’alors de s’entendre. Ses diatribes contre le président Sébastien Ajavon sont des preuves évidentes de cette guerre inutile qui n’a de but que de désunir l’opposition au profit de la Rupture.

Comme quoi, Paul Hounkpè ne sera jamais reçu et ne recevra rien au titre des avantages liés à son statut. Le président Talon n’est pas pour autant ingrat ou méconnaissant des textes qu’il a lui-même promulgués. Il s’est juste lié pieds et mains dans son deal avec Yayi pour une opposition de nom. C’est cela la vérité.

Aboubakar TAKOU

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