(Les conditions posées par Sassou pour sortir son argent)
Nul n’est méchant volontairement. Et aucun président de pays africain ne devrait traiter son homologue de dictateur. À chaque pays, son problème et ses réalités. Le Congolais Denis Sassou-Nguesso, malgré tout ce qu’on peut dire de lui, de sa longévité légendaire au pouvoir, est un ami, un frère du président Boni Yayi.
C’est le président que le numéro 1 du parti Les Démocrates (LD) a le plus fréquenté depuis son départ de la Marina. C’est donc dans cette tradition fraternelle et pour préparer le terrain du financement de la campagne des élections générales de 2026 que le plus grand fils de Tchaourou s’est envolé au début du week-end dernier sur la capitale congolaise pour voir son ami. Mais quelle ne fut pas la surprise de l’ancien président béninois. La désignation du jeune Romuald Wadagni a tout changé. Denis Sassou-Nguesso a demandé à Yayi de ne plus se fatiguer à se lancer dans un combat aux issues incertaines. Son combat prend fin avec ce départ de Patrice Talon, son rival, à la retraite. Et comme il dit lui-même que Romuald Wadagni est un fils, c’est le moment de faire la paix et tourner la page des tensions inutiles. Mieux, le tombeur de Pascal Lissouba a même proposé à Boni Yayi de s’entendre avec Talon autour de cette candidature du jeune prodige. Il lui a alors demandé d’aller réfléchir à sa proposition. Cette nouvelle donne a changé les choses et a même raccourci le séjour de Boni Yayi qui était accompagné d’un de ses enfants qui connaît bien le palais de Brazzaville.
Yayi est ainsi rentré comme il est parti. Sans le rond et sans la promesse ferme de l’appui financier de son frère-ami Denis. Reste maintenant à voir si le numéro 1 des Démocrates pourra accepter cette sagesse de son doyen du Congo Brazzaville.
À suivre !
Aboubakar TAKOU



